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Newsletter du 2024-04-18

 
  On dit qu'une hirondelle ne fait pas le printemps.. et manifestement un WE à 25-26 °C nom plus. La sagesse populaire qui dit qu'En avril ne te découvre pas d'un fil, semble avoir raison: des températures négatives ne sont pas exclues pour cette semaine...

A propos d'hirondelles, Voilà deux semaine que l’histoire du collectif du même nom, composé d’une 50aine de jeunes «paysans» qui occupent une ferme près de Boudry s’est frayé une place croissante dans les médias pour dénoncer les difficultés d’accès à la terre par des collectifs.

Cela fait des années maintenant que nous entendons cette même rengaine.. Loin d'être opposés à cette idée, nous trouvons l'idée de la ferme collective vraiment intéressante et aimerions bien nous diriger vers une telle structure. Nous sommes donc parfaitement ouverts à partager nos terres et les bénéfices que nous pouvons en tirer, mais bien sûr aussi la charge de travail, les responsabilités et les risques. Ceci dit, malgré de nombreuses tentatives de trouver des intéressés sérieux (=expérience en maraîchage et intention d’implication à long terme) on ne peut pas dire que les candidats se bousculent.

Uniterre, qui milite pour un meilleur accès à la terre, soutient mordicus que beaucoup de jeunes au bénéfice d’une formation agricole ne trouvent pas de terre .. en attendant ils n’ont pas encore réussi à nous en présenter une seule. (flop aussi avec Prometerre( TerrEmploi) , Agridea, la formation microfarming, la formation en maraîchage écologique, Agridea (réseau micro-fermes) ...)

Dès lors, nous nous posons la question s’il s’agit là d’un mythe ou d’une réalité ?

Pour approfondir quelque peu cette question nous avons aussi soumis notre proposition au fameux collectif des Hirondelles. Parmi 50 jeunes paysans, on devrait pouvoir faire 1-2 heureux… et bien non. Aucune réponse.

Peut-être que le mail ne leur était pas parvenu ? Comme Uniterre organisait une soirée à l’Uni de Neuchatel pour appuyer un peu plus sur les difficultés d’accès à la terre, je m’y suis aussi rendue et en ai profité pour présenter brièvement l’envers du décor. Au passage je me suis donc assuré que mon message avait été recu. Bien que l’organisation semblait avoir attiré bon nombre de jeunes du collectif, il faut croire que ceux qui cherchaient désespérément un accès à la terre n’y étaient pas.. seul un italien en quête d’un travail saisonner m’a abordé suite à la conférence...

Un aspect a cependant été soulevé : le fait que les propriétaires de fermes veulent souvent continuer à habiter leur ferme (ben..si, quand-même...) semble être un problème bloquant. De toute évidence aussi inclusif que se prétendent les jeunes alternati.ve.f.s, leur conception du collectif n’est pas multigénérationnelle (ce qui est fort dommage car tout le monde y gagnerait).

C’est ce que nous avons aussi du constater avec la dernière jeune personne qui aurait pu commencer une formation CFC avec nous pour obtenir un futur accès à la terre, avec même une option de reprise à terme.. mais qui préfère finalement une formation alternative (qui la privera donc de cet accès par la voie légale) et aller militer en collectif pour dénoncer les difficultés d’accès à la terre. Chacun son trip (à noter que pour cultiver ce qu’il faut pour ce besoin spécifique, quelque peu associé à l’image du collectif alternatif, pas besoin d’une ferme complète...)

En résumé : si l’accès à la terre présuppose que des propriétaires laissent tout leur domaine, à un tarif de location dérisoire, à une groupe de jeunes qui n’ont de paysans que l’idée qu’ils se font de ce métier et sans même vouloir continuer à y habiter.. je conçois que cela devient difficile de trouver.

En parallèle on entend aussi que 500 fermes disparaissent chaque année faute de repreneurs. Si autant de jeunes «paysans» cherchent des opportunités, comment est-ce possible de ne pas trouver de solution à cette équation ?
Selon notre expérience, vraiment beaucoup de personnes se sentent appelées par la terre : Outre les jeunes en quête d’identité et en rupture sociétale ou de formation (gymnase ou apprentissage), ils sont secrétaires, livreurs, mécanicien, graphiste, réceptionniste, restaurateur, écuyer, moniteur de kitesurf ou de yoga, bon nombre ont même des papiers universitaires : chimiste, ingénieur en environnement, biologiste, informaticien… et ils veulent changer de vie. Mais sans formation, ni véritable expérience en agriculture, l’idée qu’ils se font de leur reconversion professionnelle manque de réalisme.
Bien que nous ayons accordé des chances à bon nombre de personnes au profil atypique, 90 % des personnes abandonnent au plus tard après le premier hiver. Mais d’un autre côté, il y a Jerôme qui travaille avec nous depuis 3 ans et plusieurs connaissances qui gèrent des fermes et ont donc été au bout de cette reconversion, qui prouvent que c’est possible. (Il semblerait cependant que ceux qui disposent de l'expérience requise arrivent aussi à trouver des terrains..)

Bref, mythe ou réalité, ce n’est toujours pas très clair. Par contre, je ne pense pas trop m’avancer en supposant que le collectif des Hirondelles a surtout plaisir à militer et qu’ils aiment trop leur problème qui les unit pour vouloir vraiment trouver des solutions, sinon pourquoi avoir refusé la généreuse proposition de la fondation propriétaire des lieux squattés de leur laisser du terrain et une maison sous prétexte que ce n’était pas assez? et pourquoi ignorer totalement notre proposition? Est-ce vraiment réaliste d'imaginer développer du jour au lendemain une activité agricole sur finalement peu de surface qui permette d’assurer ne serait-ce qu’un revenu absolument minimaliste à 50 personnes ?

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Enfin, si vous connaissez une ou deux personnes avec de l’expérience en maraîchage qui seraient intéressés par rejoindre une petite équipe sur un domaine existant (initialement comme salariés, mais avec intérêt pour une association par la suite): nous sommes ouverts à partager nos terres, pouvons proposer un logement, notre expérience, des outils mais aussi de la place pour de nouveaux projets, ce ne sont pas les possibilités qui manquent ! (n'hésitez pas à faire passer le mot)

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Une fois de plus, le sujet est trop vaste pour en faire le tour complet. Par contre, des légumes pour les paniers de demain sont récoltés et seront distribués demain.