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Newsletter du 2023-03-30

 
  Ca y est, l’equinoxe de printemps est passée, il y a plus d’heures de jour que de nuit. Dans le règne végétal, c’est un signe qui induit la floraison de nombreuses espèces. Les crucifères, soit tout la famille des choux qui englobe aussi le colza omniprésent dans nos campagnes, y sont particulièrement sensibles. Alors qu’à l’automne, les plantes développaient des feuilles et le système racinaire, dès à présent l’accent est mis sur la croissance verticale et la floraison.
Le chou cavalier, les moutardes, les choux plumes, le brocoli se lancent dans la course vers le soleil – que celui-ci se cache derrière des nuages ou non n’a que peu d’influence.
Tout comme chez nous autres animaux, ces processus sont induits par des hormones. A noter que celles qui régissent les plantes sont parfaitement différentes de celles du monde animal.

Ainsi, les cycles circadiens des plantes sont fixées dans leurs gènes et déjà bien avant de comprendre le pourquoi du comment, les agriculteurs ont sélectionné et multiplié les plantes qui se comportaient selon un objectif à atteindre. Ainsi on a développé des cultivars adaptés aux différentes régions et climats. P.ex du blé qui pousse très rapidement au printemps pour donner une récolte avant la sécheresse estivale pour des régions chaudes et des variétés plus longues à monter qui pourront profiter d’étés plus frais et humides pour donner une récolte abondante en début d’automne pour des climats plus tempérés. Disposer de variétés qui se développent plus ou moins vite est aussi intéressant pour couvrir une période de récoltes plus longue. p.ex pour les fraises ou cerisiers où chaque variété n’offre qu’une petite période de récolte..mais qui, lorsqu’elles sont judicieusement coordonnées, permettent de couvrir quasi 2 mois de récoltes.

Depuis que l’homme a découvert le principe des hormones végétales, il s’est bien entendu attelé à la tâche de reprogrammer la nature. Ceci soit en synthétisant des hormones pour déclencher certains processus à la demande ou obtenir des fruits/légumes plus grands (p.ex le gros raisin qu’on trouve au supermarché – eh bien non, ce n’est pas naturel) soit en développant des substances qui les bloquent, typiquement les «racourcisseurs» utilisés à large échelle sur les céréales pour limiter la croissance verticale. Ceci rend le culture plus résistante contre «la verse» en cas d’orage mais peut potentiellement intoxiquer des animaux qui viendraient se nourrir de ces plantes ou la faune aquatique si les produits se retrouvent dans les cours d’eau (bien entendu qu’ils y terminent – ne serait-ce que partiellement..) … Si vous vous promenez entre des champs d’ici quelques semaines, vous reconnaîtrez facilement les champs traités aux racourcisseurs des champs «extenso» beaucoup plus hauts.

Depuis, l’homme a aussi appris à maîtriser la génétique et peut donc modifier le code de mère nature directement à la source. Il a ainsi p.ex développé des tomates qui ne produisent plus d’hormone de maturation. Ces tomates grossissent, mais ne deviendront pas spontanément rouges. L’avantage ? Elles sont bien plus fermes avant maturité, elles se stockent plus longtemps et sont plus faciles à transporter… et une fois qu’on veut les faire mûrir, il suffit d’envoyer un peu d’ethylène (soit l’hormone) pour déclencher la maturation et donc le changement de couleur. Petit inconvénient : ces tomates manquent totalement de sucre et de saveur… ce tout petit détail ne semble pas rebuter la majorité des consommateurs : elle est belle, rouge et pas chère. On ne va pas chipoter.

Mais de fil en aiguille, on s’est un peu égaré : bien que les plantons de tomates sont actuellement au coeur de nos préoccupations avec le coup de froid de la nuit dernière (mais pas de dégâts), elle ne sont de loin pas encore de saison. Passons donc au contenu du panier de la semaine.