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Newsletter du 2023-06-15 | ||
| Bonjour à tous Côté météo, on reste sur du Ctrl+C / Ctrl+V (copier/coller) par rapport aux semaines précédentes et question problématiques quotidiennes aussi. En d’autres termes c’est la valse de tuyaux de jardin et gouttes à gouttes, les sarcloirs, eux, sont au repos. Jamais encore nous avons eu si peu de problèmes avec les mauvaises herbes… mais jamais encore les panais n’ont été aussi petits en juin. Ce n’est pourtant pas la première période sèche à laquelle nous avons à faire, mais elle s’est installée plus tôt dans la saison. On est passé d’un printemps frais et pluvieux (où peu de choses poussaient car encore trop froid) à un été sec (où rien ne pousse faute de pluie). Le résultat est un sol à l’aspect aride dans lequel ne pousse que ce qui est arrosé par nos soins. L’eau est indéniablement devenu notre bien le plus précieux et il n’y a pas besoin de beaucoup d’imagination pour comprendre en quoi cet élément pourtant omniprésent à l’échelle planétaire représente un enjeu géopolitique majeur, en particulier là ou il vient localement à manquer. Nous avons en ce moment la chance de pouvoir accueillir Mavie Parfait, un jeune congolais en stage ici durant un mois. Il suit une formation agronomique en France avec comme objectif d’oeuvrer et enseigner ensuite dans son pays pour une agriculture plus résiliente et respectueuse de la nature et des hommes. Sa tâche sera sans doute difficile, mais cela fait du bien de rencontrer des jeunes prêts à relever les défis de l’avenir… ils seront de taille ! Comment l’occident va gérer les crises migratoires lorsqu’elles seront liées aux changements climatiques rendant l’agriculture, voire la vie, impossible pour des populations dénuées d’armes face à l’excès de chaleur et au manque d’eau ? Ce d’autant plus que ces régions sont, en partie du moins, des régions qui inondent actuellement le marché de l’importation avec des produits à bas prix, augmentant le dérèglement climatique tout comme la valeur des bien agricoles locaux. Est-ce que le principe du pollueur payeur pourra encore s’appliquer ? Quelle somme d’argent pourra remplacer un sol fertile transformé en désert ? Comment compenser lorsque le problème ne sera pas juste un bilan CO2 excédentaire qu’on peut «réequilibrer» par quelques contorsions comptables ? Je n’ai hélas aucune réponse à ces questions… pour l’instant tout ce que je sais c’est que malgré tout, les récoltes pour les paniers de demain sont bien anvancées et qu’entre deux discussions sur l’avenir de l’humanité on a empaqueté les salades, nettoyé les oignons frais, préparé les tout derniers panais 2022, pesé diverses verdures. Voici donc ce que contiendra votre panier de légumes (arrosés avec amour). |
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