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Newsletter du 2023-06-22

 
  Bonjour à tous

Le risque d’orage annoncé pour aujourd’hui en est resté au stade «risque». On ne peut pas dire que les deux gouttes qui ont humecté l’atmosphère aient contribué à l’arrosage. Demain peut-être…

Il serait temps de semer des betteraves, chouraves et encore une série de maïs doux et de soja edamame. Des cultures pour lesquelles nous pratiquons habituellement le semis direct. En résumé, on prépare le sol, on sème et on laisse faire mère Nature. Mais sans eau, mère Nature est adepte d’un certain immobilisme et se contente d’attendre patiemment que les vannes célestes veuillent bien s’ouvrir pour faire germer les graines. Il faut dire que mère Nature n’a en rien planifié de récolter 1000kg de betteraves en automne. ..alors que nous, si.

On a beau dire que «la patience est la mère de toutes les vertus», à l’approche du mois de retard sur le semis planifié nous devenons un peu nerveux. Nous pourrions bien entendu semer et irriguer mais notre capacité d’arrosage approche dangereusement du plafond et il nous serait fort difficile d’inclure 15 lignes de betteraves dans le tournus déjà serré. Heureusement les betteraves supportent assez bien la transplantation et il nous reste le plan B, soit un semis en plaque pour faire des plantons. Semer en place ou plutôt planter est par ailleurs un dilemme récurrent avec du pour et du contre… et au final aussi certaines habitudes, parfois bien ancrées.
Comme d’habitude dans notre société ou le temps est de l’argent, c’est une question de rentabilité économique qui dicte la conduite. Voici quelques critères de décision :


1) A-t-on le choix ? Dans le cas de légumes qui devraient former une racine pivot, celle-ci est généralement abîmée lors de la transplantation. Ainsi, il sera quasi impossible d’obtenir de beaux panais, persil racine , carottes, radis daikon, etc.. si leur croissance a été perturbée (les racines se diviseront alors une multitude de racines secondaires au lieu d’une belle racine principale et seraient déclassées par le commerce).

2) De combien de temps, la culture a besoin pour se développer ?
Certaines cultures demandent beaucoup de temps pour passer de la graine à la récolte. C’est clairement le cas des tomates, aubergines, poivrons. On pourrait les semer en place, mais on devrait attendre septembre pour une première récolte (alors qu’en octobre le gel risque de tout anéantir..).
Certaines plantes ne germent pas si le sol n’est pas assez réchauffé. En semant dans des endroits plus chauds (intérieur, serres ou tunnels) on peut alors «tricher» un peu pour obtenir une germination quand le sol extérieur est encore trop froid (courges, courgettes, concombres, premières séries de maïs doux, etc..)


3. Certaines graines ont de très mauvais taux de germination ou lèvent très lentement. Le poireau ou les salades p.ex . On les sème donc très densément (en pleine terre pour les poireaux ou en plaques de semis) et on repique ceux qui se sont développés quelques semaines plus tard. Avec un semis direct, on prendrait un risque d’avoir des zones très irrégulières dans les champs (trop dense => légumes trop petits. Trop écartes, on risquerait de devoir désherber des zones pour 3 plants qui se courent après…)

4. En bio s’ajoute le problème du désherbage : Si le semis direct est certes rapide et peut être facilement mécanisé, le premier désherbage ne l’est pas toujours puisqu’avec un semis direct le «Top départ» est donné simultanément pour les mauvaises herbes que pour la culture choisie (même s’il existe bien sûr quelques astuces pour les adeptes du favoritisme).
La plantation demande clairement plus de temps et de main d’oeuvre, mais permet de remettre le compteur à zéro pour les adventices, conférant une avance certaine à nos plantons. C’est sur la base de ce critère qu’on voit parfois des maraichers bio planter des cultures que d’autres auraient semées, provoquant quelques sourires et moqueries des autres. «Hé t’as vu..à la Maugette, «les bio» ils ont planté un hectare de de betteraves sucrières… je ne suis pas pas prêt à passer en bio, moi...».

5. et parfois c’est juste une question de procrastination : semer en plaques pour planter plus tard, permet de semer lorsque les conditions pour un semis direct ne sont pas optimales (trop d’eau en 2021, pas assez cette année.. ou alors que l’endroit ou on aimerait planter n’est pas encore libre (mais le sera sous peu). Tant que les plants sont petits, ils peuvent rester serrés et ne demandent que quelques m² faciles à arroser. Le surcroît de travail qui consiste à semer chaque graine individuellement et plus tard planter chaque betterave ne contrebalance pas totalement le temps gagné sur le désherbage mais entretient l’espoir d’une bonne récolte (et puis on peut semer à l’ombre en débattant de sujets plus ou moins profonds «Hé t’as vu, à Pomy les betteraves sucrières dans les champs super «propres» traités au Roud’up ont bien mal levées et ont soif, celles de la Maugette sont clairement plus en forme» )