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Newsletter du 2024-01-25

 
  Bonjour à tous

Les agriculteurs fâchés en France, en Allemagne.. et partout ailleurs en Europe font la une des journaux. (Psst: En Suisse ils ne nagent pas vraiment en plein bonheur non plus).

D’un côté le consommateur moyen tend à se rabattre sur les produits premiers prix (entre les coûts de la santé, ceux de l’énergie ...les temps sont durs alors on économise là où on peut… ) Le hic c’est que les produits premiers prix sont souvent importés de pays ou la morale en matière de protection des travailleurs et de l’environnement est assez flexible, autrement dit les salaires sont plus bas et créent donc une forte concurrence et pression sur les produits locaux.
En parallèle, ces même consommateurs n’hésitent pas à reprocher aux agriculteurs d’ici et ailleurs de détruire les sols, d’émettre trop de gaz à effet de serre, de contaminer les nappes phréatiques, de coûter trop cher en subsides et de se plaindre sans arrêt.
En résumé : il faudrait produire plus, pour moins cher, dans le respect de sols, de l’environnement et des animaux… et avec le sourire svp

Certaines équations n’ont pas de solutions et (jusqu’à nouvel avis) à l’impossible nul n’est tenu. Mais comment l’expliquer à une population qui ne veut ou ne peut pas comprendre ? Les grandes surfaces où tout est aseptisé, calibré, emballé et suremballé et où des produits de plus en plus transformés et éloignés de leur vraie nature créent une distance croissante entre producteurs et consommateurs. Les premiers peinent à faire comprendre leur réalité aux deuxièmes dont la capacité d’empathie est sérieusement diminuée par le marketing et la politique d'une société dévouée au dieu Argent.

On a beau être dans une démocratie, ce n’est pas parce qu’une majorité décide que l’impossible est possible que cela se réalisera pour autant. C’est bien connu : pour exaucer les vœux, il faut un génie dans une lampe magique… mais qui a encore égaré cette foutue lampe ?

Bref, les agriculteurs qui voient leurs revenus diminuer en même temps que les conditions de production se compliquent sont, de plus, montrés du doigt comme source de problème par ceux-même, qui, via leur comportement d’achat, pourraient aider à le résoudre. (un peu frustrant tout de même, non ?)
Les pouvoirs politiques qui auraient une grande capacité d’action et de médiation refusent d’utiliser leur baguette magique, histoire de ne surtout pas froisser ceux qui leur sont financièrement favorables, soit les intermédiaires et industries qui justement font leur beurre entre la ville et la campagne, resp la distance qui les sépare.

Bio ou pas bio, aucun agriculteur n’a choisi ce métier avec une volonté de détruire la terre qui nous nourrit. Ils font de leur mieux pour essayer de satisfaire les appétits et exigences des uns et des autres, mais à force de voir les effort récompensés par des reproches, arrive un moment ou la coupe est pleine.

Certes, la biotechnologie fait miroiter une agriculture 2.0 sans agriculteurs dans des fermes verticales où la culture est automatisée et une IA responsable de la pluie et du beau temps, le lait de synthèse coule à flots et la viande sort de bioréacteurs directement dans un emballage muni de son code barre. Bien entendu le tout fonctionnera grâce à l’énergie verte et la volonté du Saint Esprit.. Allez ! on y croit très fort... et si nous sommes bien sages, le lapin de pâques nous apportera prochainement des carottes en chocolat.

En attenant, laissez vous tenter par un assortiment de légumes de saison. Un grand MERCI à vous de croire en ce que nous faisons et de soutenir un mode de production durable, cela est du baume pour moral et limite bien des frustrations (même si pas toutes). Nous en souhaiterions de même à tout agriculteur.