Nos newsletter hebdomadaires
Newsletter du 2024-02-15 | ||
| Bonjour à tous Les agriculteurs francais se sont calmés, les suisses crient à la révolte.. Nous ne nous désintéressons bien entendu pas du sujet, mais après 3 semaines de commentaires (que vous pouvez (re)trouver ici : https://www.clos-du-moulin.ch/newsletter.php), il est temps de s’occuper à nouveau un peu plus de nos affaires car le printemps arrive à grands pas et bien des légumes se réveillent . Les moutardes et mizuna grandissent à vue d’oeuil ! les salades reprennent leur développement, on va pouvoir préparer des beaux mélanges de mesclun avec de la roquette, cresson, pourpier, jeunes feuilles de moutarde, betterave, mizuna. Nous avons récolté les derniers tatsoi qui s’apprêtaient à fleurir, les pak choi en sont à peu près au même stade et suivront ces prochaines semaines.. Ils laisseront la place aux premières plantations de fenouil et colraves. Il est aussi temps de tailler les raisinets, les cassis et la vigne, diviser la rhubarbe et les framboises et remettre en état les buttes de fraisiers. Bref, l’équipe des champs ne chôme pas. En parallèle nous avons passablement de nouveaux projets pour 2024 : notamment la production de plantons de tomates et diverses spécialités (catalogue en avant-première : https://www.clos-du-moulin.ch/index.php?rubrique=19 il manque encore quelques images..) Dans ce but, une nouvelle «nurserie» a été aménagé sous forme d’un local en paille (un très bon isolant). Une pompe à chaleur pour piscine - alimentée en électricité par les panneaux solaires - a été détournée de sa fonction première pour chauffer un réservoir de 1000l qui fait office d’accumulateur de chaleur/radiateur et alimentera des tuyaux placés sous les caisses à plantons pour offrir aux jeunes plants un climat doux et cosy (enfin pas si cosy que cela...car les plantes ont besoin de beaucoup de lumière, celle-ci est fournie par un soleil artificiel composé de bandes led – pas super, super écolo, j’en conviens mais l’alternative serait de chauffer un tunnel forcément très mal isolé..). D’ici un mois, les plantons pourront continuer leur croissance sous un tunnel en plastique chauffé par l’énergie de compostage d’une couche de fumier (et bien sûr le soleil quand il y en a). Le local en paille pourra alors servir à des essais de cultures de champignons et l’hiver prochain du forçage d’endives. => Vous pouvez dès à présent vous faire une idée du catalogue de plantons, 100 variétés de tomates, aubergines, poivrons et diverses spécialités sont semés . Le shop est encore un peu en test, mais les abonnés des paniers peuvent dès à présent réserver des plantons (pour les autres, cela suivra, on fera plus de pub d’ici peu de temps..): https://www.clos-du-moulin.ch/index.php?rubrique=19 Nous aimerions également mettre sur pied un jardin collectif: une alternative au panier pour des personnes qui ont le temps et l’envie de s’investir pour produire leurs propres légumes dans un esprit communautaire et de coopération. Curieux ? Quelques infos ici: https://www.clos-du-moulin.ch/index.php?page_id=207&rubrique=11 . Toutes réflexions et suggestions sont les bienvenues. Last but not least, nous planchons également sur un concept de bassins de rétention pour pouvoir stocker 300m3 d’eau de pluie (et du coup quelques autres aménagements comme un local de stockage enterré). De fait, depuis que la source du village est polluée en chlorothalonil, nous sommes alimenté par le réseau d’Yvonand.. qui contient, lui aussi, plus de chlorothalonil que les normes en vigueur (.. mais moins trop), en revanche le prix du m³ a doublé et le triplement par rapport à 2021 ne va pas tarder. Comme le chlorothalonil a une durée de vie extrêmement longue et l’espoir de voir la situation s’améliorer rapidement est mince (et on parle que de chlorothalonil ..car on ne recherche pas tous les pesticides potentiels..). Avec les étés plus secs, sans irrigation pas de panier de légumes… il faut donc trouver une solution. On nous reproche des réflexions parfois un peu militantes et anti-produits phytosanitaires... néanmoins, quand nous ne pouvons plus utiliser l’eau de nos sources en raison de la pollution par des pesticides et que pollueur payeur est impossible à identifier, nous restons seuls débiteurs d’une facture que nous n’avons pas générée mais dont le montant atteint plusieurs milliers de francs par an. C’est un peu difficile à avaler, mais finalement rien comparé à ceux qui habitent dans des pays où le glyphosate est épandu par avion sur des régions entières (villages compris) On a aménagé des espaces non-fumeurs dans les lieux publics, la liberté de conscience et de croyance est inscrite dans notre constitution mais il semblerait que le droit de vivre sans pesticides ne peut aujourd’hui plus être garanti à ceux qui le désirent… (mais ce n’est bien sûr pas ce constat là qui fâche le monde paysan...) Quoi qu’il en soit, nous ne chômons pas, mais entre deux projets, nous avons bien sûr récolté les légumes pour les paniers de demain |
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