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Newsletter du 2024-02-22

 
  Les activités à la ferme vont bon train, la saison se prépare et le printemps semble en avance. Peut-être un peu trop ? Les broccolis hivernants bourgeonnent déjà ! l’hémérocalle et la rhubarbe ont démarré et les pak choi fleurissent… il n’y a qu’à espérer que nous n’aurons plus de vrai froid, faute de quoi le résultat pourrait être assez peu réjouissant. A défaut de pouvoir influencer la météo, on essaie pour l’instant de ne pas trop s’inquiéter et d’avoir foi dans le réchauffement climatique…

En plus des cultures, nous avons aussi travaillé sur notre site web. Toutes nos excuses s’il y a eu parfois des interruptions et des bugs. Tout n’est pas encore parfait, mais on fait de notre mieux avec les moyens du bord… difficile à croire que j’ai travaillé dans ce domaine avant. Avant... quand le marketing, l’industrie et le citoyen moyen considérait le web comme un gadget inutile, qu’Amazon était une petite start-up dans les chiffres rouges et les communautés virtuelles une théorie intéressante.

A l’instar de nos techniques de cultures, j’en suis resté un peu à l’âge de pierre et peine aujourd’hui à m’y retrouver dans cette énorme industrie du virtuel.
Comment ce formidable outil qui devait servir au partage de nos connaissances pour façonner un monde meilleur a-t-il pu nous échapper à tel point ? Ce monde virtuel qui m’enthousiasmait il y a 25 ans est aujourd’hui devenu une énorme place de marché dans lequel nous sommes le produit. Nous avons confié nos données à une poignée de personnes dont la soif de pouvoir n’est clairement pas à démontrer. Au nom du divertissement, nous avons alimenté des algorithmes capables de nous supplanter dans de maints domaines. L’internet a développé ses propres lois qui sont bien souvent au dessus des capacités législatives de nos gouvernements...

Je ne peux pas m’empêcher de voir un parallèle entre ce monde virtuel et l’agriculture... Heureusement que dans le deuxième cas, l’évolution est un peu plus lente et il n’est pas trop tard pour se réveiller et dire STOP à l’industrialisation galopante de la terre qui nous nourrit. Ceci implique de bloquer l’évolution vers l’agrobusiness. Une industrie, qui réduira immanquablement la terre à des chiffres de rentabilité pour monétiser le patrimoine comme l’internet a numérisé notre essence. Quand à savoir si nous sommes sur la bonne voie...

La bonne nouvelle est que tout l’internet n’a pas succombé au rouleau compresseur du marketing. Il subsiste des communautés qui placent la collaboration au dessus de la compétition. Ainsi, des développeurs open source combinent leurs efforts pour maintenir la philosophie première du www qui veut que le savoir est la seule chose qui augmente lorsqu’on la partage. Il subsiste des plateformes qui ne traquent pas vos données et qui cultivent ce fameux partage… et elles devraient être une source d’inspiration à bien des niveaux.

Mais au fait , les projets open source ne sont pas que l’apanage des informaticiens. Il en existe aussi dans l’agriculture, ainsi p.ex Atelier paysan met à disposition de nombreux plans d’outils ingénieux ou le Dwarf Tomato Project regroupe des passionnés de tomates pour améliorer des variétés avec des critères non commerciaux. ..
...Et si demain, au lieu d’exiger plus d’argent étatique, nous mettions sur pied un projet Open Source pour se réapproprier la production agricole, pour reconnecter les consommateurs et les producteurs. Si on s’inspirait des projets «peer to peer» pour redevenir tous acteurs d’un projet commun afin de faire fructifier la coopération dans notre marché concurrentiel.

Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin d’une révolte, nous avons besoin d’une révolution ! Thème que je garde pour un prochain mail car demain il s’agit surtout de livrer quelque 170 paniers de légumes.. (si quelqu’un se sent l’envie de se lancer dans un tel projet, je ne revendique aucune propriété intellectuelle sur l’idée, mais la soutiendrait avec enthousiasme dans les limites de mes capacités)